Votre enfant écrit lentement, peine à tracer des lettres lisibles ou se fatigue rapidement ? Ces difficultés peuvent signaler un trouble comme la dysgraphie. Heureusement, plusieurs spécialistes peuvent intervenir : orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute ou graphothérapeute. Chaque professionnel apporte une solution adaptée selon l’origine du problème.

Graphothérapeute spécialisée, j’accompagne de nombreux enfants et adultes dans la rééducation du geste d’écriture. Grâce à des exercices ciblés et des conseils personnalisés, je les aide à retrouver une écriture fluide, lisible et sans douleur, en cabinet ou en visioconférence. Vous êtes au bon endroit pour comprendre à qui faire appel !

Qui consulter pour un problème d’écriture ? 

Avant d’entamer toute démarche de rééducation de l’écriture, consultez un médecin généraliste, un pédiatre ou un médecin scolaire. Il écartera d’éventuels troubles sensoriels (vue, audition) et neurologiques. 

Ensuite, il vous orientera vers un spécialiste adapté : graphothérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, ou psychomotricien. Il pourra également prescrire des examens complémentaires pour affiner le diagnostic.

Qui consulter pour un problème d’écriture
  • Le graphothérapeute : pour une rééducation du geste graphique (via la graphothérapie). Il affine la tenue du stylo et la fluidité des tracés. Sa pratique repose sur l’amélioration du mouvement de la main et du poignet. Il utilise dans son bilan des tests normés. Son statut n’étant pas encadré, ses séances ne sont pas remboursées. Selon les contrats, certaines mutuelles proposent des prises en charge.
  • L’ergothérapeute : adaptation et outils compensatoires. Il analyse la lisibilité et la rapidité d’écriture à l’aide de tests normés comme le BHK. Il conseille du matériel ergonomique (stylos adaptés, guide-doigts) et, si nécessaire, initie l’apprentissage du clavier. Une prescription médicale est requise pour ses consultations.
  • L’orthophoniste : diagnostic et rééducation du langage écrit. Il évalue les difficultés d’écriture sous l’angle du langage écrit. Il réalise un bilan incluant des tests de lecture, d’orthographe et de motricité fine. Ensuite, il met en place un programme d’exercices personnalisés. Si un suivi est nécessaire, les séances sont remboursées sur prescription médicale.
  • Le psychomotricien : agir sur la motricité et la coordination. Il intervient si votre enfant manque de précision dans ses gestes. Il aide à améliorer la coordination œil-main, la posture et la tonicité musculaire. Il travaille également sur l’aisance corporelle, essentielle pour fluidifier l’écriture.

Comprendre les raisons d’un problème d’écriture

Causes fréquentes d’un problème d'écriture

La dysgraphie résulte souvent d’un trouble spécifique de l’apprentissage, comme la dyspraxie par exemple, qui altère l’écriture. 

Contrairement à une simple maladresse, elle persiste malgré l’entraînement. L’enfant écrit lentement, produit des lettres irrégulières et peine à aligner ses mots. 

Ces difficultés s’accompagnent souvent de crispations, de douleurs musculaires ou d’une fatigue excessive. L’effort demandé entrave la concentration et nuit à la structuration des idées.

La dysgraphie coexiste fréquemment avec d’autres troubles DYS

  • La dyslexie complique la reconnaissance des lettres et ralentit la lecture. 
  • La dysorthographie affecte l’acquisition des règles d’écriture. 
  • La dyspraxie perturbe la coordination des gestes et complique le tracé des lettres. 

Enfin, le TDAH réduit l’attention et augmente l’instabilité motrice.

Face à ces difficultés, une prise en charge pluridisciplinaire s’impose. 

Un graphothérapeute, un orthophoniste, un ergothérapeute ou un psychomotricien peuvent intervenir selon les besoins. 

Détecter ces troubles tôt permet d’éviter un impact sur la scolarité et l’estime de soi.

Comment se déroule le diagnostic d’un problème d’écriture ? 

Un spécialiste évalue l’écriture à l’aide de tests normés. 

  • Le BHK mesure la lisibilité et la rapidité du tracé. 
  • Le test des lenteurs d’écriture détecte une éventuelle fatigabilité et analyse la fluidité du geste. 
  • Le DTVP-3 et le NEPSY II évaluent la coordination œil-main et les compétences perceptives.

Un graphothérapeute réalise un bilan d’écriture (ou bilan graphomoteur) pour évaluer le geste d’écriture et définir un plan d’action. 

Un orthophoniste complète cette évaluation avec un bilan du langage écrit. Il identifie les éventuelles difficultés de structuration du discours. 

Un psychomotricien examine la posture et la tonicité musculaire. Ces analyses permettent d’adapter la prise en charge en fonction des besoins de l’enfant.

Ensuite, la rééducation varie selon l’origine du trouble. Par exemple, un graphothérapeute travaille à chaque séance sur un besoin spécifique décelé dans le bilan graphomoteur. 

Si l’écriture reste un frein aux apprentissages, l’école peut mettre en place un PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé). Dans certains cas, un ergothérapeute enseigne l’usage d’un ordinateur pour alléger la charge cognitive et favoriser la réussite scolaire.

Conseils pratiques pour aider un enfant à mieux écrire

Conseils pour aider un enfant à mieux écrire

L’écriture demande une bonne coordination et une motricité fine efficace. Proposez à votre enfant des activités ludiques pour renforcer sa précision. Le découpage, l’enfilage de perles ou la pâte à modeler stimulent la dextérité des doigts.

S’il se crispe en tenant son crayon, encouragez des exercices de relaxation. Secouer doucement les mains, souffler sur ses doigts ou dessiner en grand format aide à relâcher la pression. L’ardoise magique, le tableau noir ou le tracé de formes dans du sable sont d’excellentes alternatives pour s’entraîner sans contrainte.

Un bon environnement favorise une écriture plus fluide. Privilégiez un stylo ergonomique, un bureau bien éclairé et une posture adaptée. Assurez-vous que ses pieds reposent bien au sol et que son poignet reste détendu.

Encouragez votre enfant sans lui imposer d’écrire trop longtemps. Privilégiez des séances courtes, avec des pauses fréquentes pour éviter la fatigue. Félicitez ses progrès, même minimes, pour renforcer sa motivation et son estime de soi.

Conclusion : qui consulter pour un problème d’écriture ?

Chaque difficulté d’écriture nécessite une prise en charge adaptée. Le médecin oriente vers un spécialiste : 

  • graphothérapeute améliore la fluidité du geste et la lisibilité ;
  • orthophoniste pour les troubles du langage ;
  • psychomotricien pour la coordination ;
  • ergothérapeute pour les adaptations scolaires.

En tant que graphothérapeute, je vous accompagne au cabinet ou en visio pour aider votre enfant à retrouver une écriture confortable et efficace. 

Un dépistage précoce évite frustration et décrochage scolaire. Encouragez votre enfant avec bienveillance, sans pression, pour qu’il progresse sereinement.

FAQ

Mon enfant écrit mal, est-ce forcément un trouble ?

Non, une écriture maladroite peut simplement refléter un manque d’entraînement ou une posture inadaptée. Cependant, si les difficultés persistent malgré les exercices, qu’il se plaint de douleurs ou qu’il évite l’écriture, un trouble comme la dysgraphie peut être en cause. Un bilan permet d’identifier l’origine du problème.

Dois-je attendre l’avis d’un enseignant avant de consulter ?

Non, vous pouvez agir dès que vous observez une gêne dans l’écriture. Un enseignant peut signaler des difficultés, mais il n’est pas formé pour poser un diagnostic. Un médecin généraliste peut vous orienter vers un spécialiste. Plus l’accompagnement commence tôt, plus les progrès seront rapides.

Comment savoir si mon enfant a besoin d’un ergothérapeute ou d’un graphothérapeute ?

L’ergothérapeute intervient en cas de troubles moteurs ou si un matériel spécifique (stylo adapté, ordinateur) est nécessaire. Le graphothérapeute se concentre sur la fluidité du tracé et la posture. Si votre enfant présente une écriture illisible, lente ou fatigante, une rééducation ciblée avec un graphothérapeute peut être bénéfique.

Mon enfant peut-il apprendre à écrire lisiblement malgré une dysgraphie sévère liée à une dyspraxie?

Oui, avec un accompagnement adapté, l’enfant peut progresser. La rééducation améliore la lisibilité et réduit la fatigue. Si besoin, en cas de dysgraphie sévère liée à une dyspraxie, l’usage d’un ordinateur en classe peut être recommandé. Un plan d’accompagnement personnalisé (PAP) aide à adapter les supports pédagogiques.

Combien de temps dure une rééducation de l’écriture ?

Tout dépend du trouble et de l’investissement de l’enfant. Une prise en charge chez un graphothérapeute peut durer 4 à 12 séances espacées de plusieurs semaines. Chez un ergothérapeute ou un psychomotricien, la durée varie selon les objectifs fixés. Un entraînement régulier à la maison accélère les progrès.